
Abel et Cain

Pages: 242
Jeune psychologue réputé, Abel démystifie les troubles de la personnalité, jusqu’à ce matin étrange, où il se réveille sous contention dans un hôpital psychiatrique. Amnésique et sous protection depuis 48 heures, il ne se souvient que de cet appel de sa sœur Anne, en panique, lui demandant de venir à son secours. Leur frère aîné, Caïn, schizophrène et sociopathe, cherche à la tuer.
Les faits sont accablants et Abel se retrouve au banc des accusés. Qui a tué Anne? Comme un plongeon vertigineux au cœur des zones les plus grises du comportement humain, cette quête de l’assassin fera basculer nos préjugés.
Au tout début on se demande où l’on va… puis on cesse vite de se poser la question, on suit comme happé, le fil se déroule … qui? pourquoi? les 248 pages ne seront pas de trop pour y répondre ; sans fioriture, bien construites et écrites.
Rien n’est simple dans cette histoire mais pour autant la lecture reste fluide.
On y aborde le crime,l’amnésie, la psychologie, l’impact de certaines situations vécues mais aussi l’amitié, la résilience, l’amour…
Les personnages sont criants de réalisme, l’histoire l’est tout autant sans qu’on ne se doute de l’issue.On chemine en même temps que les enqueteurs, que l’avocat… on pense que …, on est convaincu … puis on découvre que… on prend conscience que tout etre humain est susceptible de basculer, de laisser « l’autre en soi » prendre le dessus; qu’il suffit d’un déséquilibre , d’un contexte, d’un vécu , de circonstances… le crime de départ n’est finalement que « l’excuse » pour nous amener à « sonder » toute la complexité des processus psychologiques.
On s’attache aux différents personnages sur lesquels on découvre au fur et à mesure des « détails » les rendant plus « concrets » moins fictifs et d’autant plus attachants.
C’est bien plus qu’un banal polar qu’une enquête sur un crime… c’est tout un cheminement sur le comportement humain.
J’attribue donc 4 belles étoiles à cet ouvrage et vous invite à le lire 😉
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