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Là où les lumières se perdent de David Joy : tel père tel fils ?

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Là où les lumières se perdent Là où les lumières se perdent de David Joy : tel père tel fils ?le 25 aout 2016
Pages: 304

L'histoire sombre, déchirante et sauvage d'un jeune homme en quête de rédemption.

Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui fait peur, un nom qui fait baisser les yeux. Plus qu’un nom, c’est presque une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charly McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable. Amoureux de son amie d’enfance, Maggie Jenkins, Jacob préfère garder ses distances. Il est le dauphin, il doit se faire craindre et respecter, régler les affaires de son père de la façon la plus expéditive qui soit. Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se trouve confronté à un dilemme : doit-il prendre ses responsabilités et payer pour ses actes ou bien suivre la voie paternelle ? Alors que le filet judiciaire se resserre autour de lui, Jacob a encore l’espoir de sauver son âme pour mener une vie normale avec Maggie. Mais cela ne pourra se faire sans qu’il affronte son père, bien décidé à le retenir près de lui.

Le roman se lit comme un roman de gare, simplement et rapidement. L’histoire est racontée dans un style fluide et sans accroc avec un degré de détails très réaliste et agréable.

Le choix, la description des personnages et les scènes bien dépeintes en font un univers à la fois sombre et vivant. On ne peut qu’avoir de la peine et de l’attrait pour le jeune MCNEELY, pauvre garçon mal né et pourtant pas si mauvais au fond si ce n’est ce qu’en fera son père.

L’injustice de la situation est criante de vérité. Ce personnage, ce héros des temps modernes, Bad boy au demeurant, avance comme il le peut dans une vie empreinte de violence et de situations morbides. Seul l’amour, le vrai, celui qu’il vit avec son amour de jeunesse parait essentiel et reste le vrai fil conducteur de ce roman. Homme vrai et de parole, le personnage apparaît tour à tour fragile, dur, bête, gentil, violent, fou, ou parfaitement logique.

Mais c’est finalement sa crédulité qui l’emmènera à sa perte. Même si l’amour survivra, la fin est triste et malheureuse pour ce garçon auquel on s’attache, tant il essaie de s’en sortir.

L’histoire reste belle et lorsque le point final se pose, je retiens un garçon qui contrairement à son père est au fond, un bon garçon.

Malgré, une fois de plus, des scènes et des personnages violents, et une moralité qui voudrait condamner d’office cette bande de hors la loi, le lecteur espère forcément une fin heureuse pour Jacob. Il la trouvera d’une certaine façon en offrant ce qu’il ne pourra avoir à son amie de toujours, Maggie. Je regrette au fond mais à titre personnel qu’une seule partie des vrais méchants ne soit condamné surtout lorsqu’il s’agit de représentants de l’ordre.

Je recommande ce livre sans hésiter car il se lit vite et bien. L’histoire est détaillée sans être lourde. Fin heureuse ou malheureuse, tout est une question de point de vue mais l’issue est finalement normale pour l’un, injuste pour l’autre. Je lui attribue 4/5 étoiles.

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