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Syndrome de stokholm de Philémon Le Bellegard : Devenez otage

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Le syndrome de Stockholm Syndrome de stokholm de Philémon Le Bellegard : Devenez otagele 1er décembre 2016
Pages: 240
Ce livre peut ne pas être adapté à tous les publics

De Stockholm à Los Angeles, Stendriëk Börgen, artiste suédois génial et mystérieux, entretient une relation occulte avec Enstenov Khalinek, puissant homme d’affaires aux méthodes discutables.
A l'apogée de sa carrière, Börgen dévoile son grand œuvre, un ensemble monumental de plus de 3 000 toiles occupant la gigantesque Gallery of the Immortality du Titanium Palace de Los Angeles. Börgen et Khalinek jubilent, mais aussitôt surviennent de nombreuses questions : quels liens unissent vraiment les deux hommes ? Comment une telle entente, aussi inattendue que suspecte, est-elle possible ? Quelle est cette étrange matière dont les œuvres sont faites... ? Anna James, journaliste et critique d’art de haute renommée, se retrouve malgré elle au centre d'une histoire qui dépasse le monde de l'art. Elle va en effet découvrir que, derrière la création et le travail de Stendriëk Börgen, se cachent de sombres vérités...

Je lisais récemment, sur un groupe facebook, les doléances d’un auteur qui se plaignait de de la méchanceté gratuite de certains « blogueurs littéraires ». Je passerai outre la mauvaise éducation de certains d’entre eux pour vous confier le secret pour obtenir à coup sûr une critique élogieuse et de qualité. Ce secret est un tabou bien gardé et je pense que beaucoup d’entre nous refuseront tout net de le reconnaître car il fait partie de la nature humaine : les blogueurs littéraires et les humains en général sont des camés.

Oui, nous sommes tous obsédés par quelque chose. Nous avons tous un point faible (et des fois même plusieurs). Nous avons tous quelque chose qui fait que certains tueraient pour l’assouvir. Ce quelque chose, les psychologues l’appellent l’instinct de mort.

Pour faire simple nous voulons tous inconsciemment notre destruction physique. Oh pas forcément définitive ni par le biais du suicide, non ! Mais nous ne rêvons que d’une chose : nous libérer de notre corps. C’est la raison d’être des religions entre autres, de notre grand appétit pour les neuroleptiques et pour les vrais amoureux de lectures ça se traduit comme ça : on ne rêve que du livre qui, dès la première page, nous emmènera tellement loin qu’il nous sera non seulement impossible de le refermer jusqu’à la fin mais qu’il nous hantera ensuite encore pendant des années.

Le problème c’est que dès qu’on a connu ce genre de livre on passe ensuite sa vie à chercher le prochain. Comme pour toute obsession il nous faut notre dose. Il nous en faut plus, et moins on en a, plus on est hargneux et durs avec ceux qui nous proposent des « ersatz » de ce bonheur ultime d’avoir ouvert Le livre.

Voilà pourquoi certains blogueurs, dont je fais partie, sont assez durs dans leur critique. On est en manque. Faut pas nous en vouloir mais au moins, contrairement aux protagonistes du livre  « Syndrome de Stockholm », nous n’avons, à ma connaissance, tué personne pour assouvir cette obsession.

Si le début de l’histoire ressemble à s’y méprendre à un vieil épisode des contes de la crypte intitulé « la peinture au sang » (et oui j’ai vu l’hommage) , le récit va loin, beaucoup plus loin que je ne l’aurais imaginé.

En fait, de même que les héros vous parlerons de la création d’une oeuvre gigantesque de peinture et de la douleur (dans tous les sens du terme) avec laquelle elle a été créée, vous serez vous-même témoin de la création d’une autre oeuvre, littéraire cette fois, mais presque autant empreinte de folie et d’obsession que les tableaux qui la composent.

C’est assez difficile à décrire mais l’écriture de ce livre est telle que vous ne pourrez pas vous empêcher de vous demander si vous ne seriez pas capable d’autant de démence pour assouvir votre passion que ne le sont les protagonistes de ce livre.

Une fois ouvert, de toute façon, vous n’aurez pas d’autre choix que de le finir car si, comme le dit le peintre, sa vie se trouve toute entière dans ses toiles, on a presque l’impression qu’elle se trouve aussi dans chaque page du livre comme s’il avait vraiment existé et comme si vous ne pouviez pas faire autrement que de lire pour en garder le témoignage. Très troublant.

Peut-être suis-je une blogueuse littéraire plus obsédée que les autres qui sait. Mais « Syndrome de Stockholm » fait partie des rares livres (je dois les compter sur les doigts d’une main) dont je pourrai parler dans une vingtaine d’années.

 

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