Même pas peur le janvier 2014
Pages: 275
Des crimes précédés de tortures... Et toutes les pistes qui mènent vers ce foutu foyer de la DASS de la rue Serpolet ! C'est quand même pas des gamins qui ont pu faire ça ?!
Le commissaire Hercule Mapèch en perd son latin. Pour être honnête, du latin, il en a jamais eu beaucoup, mais c'est un teigneux, Hercule, et il ne lâchera pas l'affaire. Fabulous-Fab et Biggy-l'avion-de-chasse sont là pour l'aider, les assassins n'ont qu'à bien se tenir !
« Même pas peur » est un livre qui m’a laissé un sentiment très mitigé.
L’histoire de ce groupe d’enfants meurtriers, voire même serial-killers pour certains, est très touchante bien qu’horrible. Même si on n’adhère pas à la violence du geste, l’auteur nous fait entrer dans leur monde et partager leur souffrance. Les enfants sont particulièrement bien décrits et on sent une tendresse particulière pour ces petits esquintés par la société et pourtant encore récupérables si on leur tendait la main.
De l’autre côté on a un inspecteur et sa brigade, alcooliques notoires, chargés de l’enquête et leur vie pathétique entre alcool et blagues à deux balles.
Entre les deux on a les quelques moments de bonheur que ces gosses abandonnés à eux-mêmes, arrivent à arracher à leur quotidien avec l’aide bienveillante de quelques adultes compréhensifs.
Cela donne un mélange de tristesse et quelque fois de drôlerie entre deux cris d’horreur.
Mais voilà, je n’adhère pas du tout à l’écriture. Entre jurons, injures, vulgarité et caricatures (spécialement de la police qui n’est pour l’auteur qu’une bande d’incapables alcooliques), ce livre, qui aurait pu être de toute beauté, ressemble à une mauvaise imitation d’un San-Antonio, humour en moins, et c’est dommage.
Les dialogues entre les personnages n’ont absolument rien de réalistes et sont aussi grossiers que ceux qui les prononcent.
Je me suis surprise régulièrement à sauter les chapitres concernant l’enquête de police pour me concentrer sur ceux avec les enfants qui sont, en contraste, particulièrement bien écrits.
Je mets donc une étoile spécifiquement pour l’histoire et une pour les enfants. Je rajoute une étoile pour la couverture qui est très intrigante. je me suis surprise à de nombreuses reprises à me demander ce qu’avait vécu la petite fille en photo pour avoir ce regard si dur pour son âge.